Jordan Pirsoul,
ostéopathe à Andenne

Un ostéopathe c’est quoi ? Un kiné c’est quoi ?

L’ostéopathie est un métier à part entière ! Il est important de distinguer l’ostéopathe du kinésithérapeute. Ces deux disciplines ne sont pas en concurrence, elles sont différentes et complémentaires !

kinésithérapie

Les kinésithérapeutes sont des professionnels de santé ayant fait une formation en 4 ans, dont les actes sont encadrés par le Code de la Santé. Ils s’occupent essentiellement sur le système musculo-tendineux. Son action est localisée sur la zone douloureuse.

ostéopathie

Les ostéopathes, quant à eux, sont formés en 5 ans après avoir obtenu un diplôme de kinésithérapie ou un doctorat en médecine et doivent avoir obtenu leur diplôme (DO) d’un établissement reconnu. Ce sont des praticiens de première intention, ce qui veut dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une prescription du médecin pour consulter un ostéopathe. Les séances ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, mais de plus en plus de mutuelles procèdent au remboursement d’une partie de la consultation.

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Professionnel en ostéopathie

Diplômé depuis 2022, l’ostéopathie a pris une place de plus en plus importante dans ma pratique. J’utilise des techniques acquises lors de mes 5 années de formation quotidiennement et je tente toujours d’améliorer mes techniques.

L’objectif premier, lors de ces soins, est de réaliser une prise en charge « patient centré ». C’est-à-dire de s’intéresser à tous les facteurs qui interagissent avec les symptômes des patients et d’éviter de voir ces patients comme une liste d’articulations et de muscles.

Mais concrètement, que fait donc l’ostéopathe ?

La doctrine ostéopathique repose sur 4 principes.

1. L'idée que le corps est un tout cohérent.

Ce n’est pas simplement la somme de ses parties. Autrement dit, lorsqu’il y a une lésion d’un membre ou d’un organe, il ne faut pas seulement soigner la partie lésée mais il faut aussi prendre soin de l’intégralité du corps du patient.

2. L'interrelation structure-fonction

La structure gouverne la fonction. Une entité organique fonctionne correctement si sa situation dans un espace tridimensionnel et ses paramètres de mobilité sont normaux.

3. La loi de l’artère est suprême.

Le traitement ostéopathique a pour but de revasculariser les tissus en perte de mobilité et de rendre la libre circulation du sang pour assurer l’intégrité des systèmes de l’organisme et garantir ainsi l’homéostasie.

4. La capacité d’auto guérison.

L’ostéopathie à pour but de tendre à l’homéostasie (c’est-à-dire l’équilibre fonctionnel). C’est dans cette situation optimale que le corps a les compétences pour élaborer et fabriquer ses propres substances et pour lutter contre les maladies et les troubles toxémiques.

Les 3 domaines d’action de l’ostéopathie

Afin de respecter ces principes, l’ostéopathie a un champ d’action sur 3 domaines.

La partie structurelle, qui consiste à rendre une bonne mobilité aux articulations prises une à une mais aussi dans leur ensemble, par rapport à l’équilibre général.
La partie viscérale, qui ne traite pas un organe en tant que tel mais qui vise à ce que les viscères thoraciques mais surtout abdominales soient dans un environnement libre de toute restriction de mobilité, afin de leur permettre un fonctionnement optimal.
La partie crânio-sacrée, qui s’intéresse principalement à la mobilisation des membranes qui entourent le système nerveux central chez les adultes et à la bonne mobilité entre les os du crâne chez les enfants et les nourrissons.

Ces trois domaines sont tous travaillés lors d’une séance d’ostéopathie.

Attention ! L’ostéopathe ne va jamais vous replacer une vertèbre ou votre articulation. Il s’occupe essentiellement de la perte de mobilité. Votre vertèbre est toujours bien en place. Elle ne veut juste plus bouger dans l’entièreté de son amplitude physiologique. L’ostéopathe va lui rendre cette mobilité afin de rétablir l’équilibre.

Dans quelle(s) situation(s) dois-je voir un ostéopathe ?

L’ostéopathie connaît de vastes champs d’application et peut être efficace dans de nombreux domaines.

Système neurologique : maux de tête, névralgies faciales, névralgies cervico-brachiales, sciatiques, cruralgies.
Système digestif : hernie hiatale, ballonnements, colites, gastrites, constipation.
Système cardio-vasculaire : oppressions, palpitations, troubles circulatoires, congestions veineuses.
Système respiratoire et O.R.L. : vertiges, sinusites, rhinites, troubles fonctionnels respiratoires à type de toux, de dyspnée.
Système génito-urinaire : gènes fonctionnelles urinaires chez la femme enceinte ou ménopausée, suivi ostéopathique de la grossesse, douleurs et troubles gynécologiques.
Système locomoteur et orthopédique : maux de dos, lombo – sacralgies, douleurs dorsales et cervicales, douleurs intercostales, douleurs des membres supérieurs (épaule, coude, poignet) et inférieurs (hanche, genoux chevilles), scolioses, tendinites, entorses, douleurs intercostales.
Système végétatif : anxiété, stress, spasmophilie, insomnies.

L’ostéopathe apprécie les limites de ses compétences et reconnaît les prérogatives des autres acteurs de la santé.

Comment se déroule une séance en ostéopathie ?

Une séance dure généralement de 45 à 60 minutes. L'ostéopathie s'ajuste en fonction de chaque patient.

Afin de déterminer le type de votre douleur, sa localisation et sa fréquence, l’ostéopathe procède à une anamnèse en vous posant des questions concernant vos antécédents, des probables examens complémentaires réalisés et l’histoire de votre problématique.
Il est possible dès lors, selon les réponses données à l’anamnèse, que l’ostéopathe effectue des tests de sécurité. Bien que l’ostéopathe n’ait pas la prétention d’être un médecin, il est capable de déceler un problème plus grave qui nécessite une prise en charge médicale et doit pouvoir référer le patient si ces tests de sécurité se révèlent positifs.
Une fois les pathologies contre-indiquées au traitement ostéopathique exclues, il passe à une observation en sous-vêtement afin de comprendre votre type de posture. C’est une étape essentielle au bon déroulement de la séance car elle permet d’obtenir beaucoup d’informations.
La suite de la séance est constituée de tests de mobilité/motilité. L'ostéopathe localise les zones de restriction de mobilité par une palpation et détermine la qualité tissulaire.
Une fois les restrictions de mobilité trouvées, il passe au traitement. Les traitements ne seront pas les mêmes pour tous les patients. Il sera adapté à chaque patient en fonctions de ses symptômes et des tests réalisés préalablement.

Selon le cas, le patient peut avoir l'impression d'être « tordu dans tous les sens » ou, au contraire, à peine ressentir les mouvements lents et de petite amplitude du praticien.

Après la consultation, il n’est pas rare d’être extrêmement fatigué ou bien même de ressentir des courbatures pendant quelques jours. Selon votre motif, de temps en temps, l'ostéopathe donne des exercices à poursuivre à la maison.

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